mardi 29 mai 2018

Union

Quelques milles sous génois nous amènent à Clifton, le village le plus important d'Union.Le mouillage est protégée par une barrière de corail et en plein milieu une "caille" forme une sorte de rond point. Nous choisissons un endroit un peu à l'écart des bouées et nous déposons notre ancre sur une belle tâche de sable blanc. Le cadre est sympa et la vue bien dégagée sur le large où la mer est bien formée
De l'autre côté de la barrière l'eau est presque lisse
Nos provisions en frais n'étant pas à son plus haut niveau nous partons en ville à la recherche d'une épicerie ou d'un petit marché. Argh !! il n'y a vraiment pas grand chose et à des prix exorbitants. Un chou et 3 concombres pour 8 euros ! on se demande comment font les locaux pour s'acheter de la nourriture à un tel prix. Du coup nos courses sont vite faites et nous déambulons un peu dans les rues, ça ne durera pas longtemps car il n'y a rien.... On finira par boire un pot dans un troquet avec des amis de rencontre en discutant et en faisant quelques mails en profitant du WIFI d'assez bonne qualité.


Nous profitons évidemment des eaux chaudes et transparentes pour aller faire un petit plouf dans le lagon.



Clifton,  Palm Island au loin

Vu la faible profondeur l'eau y est particulièrement chaude , et quelques tortues viennent brouter les herbiers du fond.
Le soir nous faisons un repas commun avec Isabelle et Bruno  et nous programmons un départ vers Chatam Bay pour le lendemain matin.Vu le peu de distance une nouvelle fois seul le génois sera mis à contribution.  Le mouillage est grand avec peu de bateaux. Il faut dire qu'il n'y a rien en dehors d'un hôtel qui semble vivre au ralenti, deux troquets et quelques baraques de pêcheurs
Chatam Bay

Plage de Chatam Bay
Isabelle, Flo, Bruno plage Chatam bay

Troquet de bord  de plage
Le lendemain nous partons accomplir une mission...... nous devons remettre à Obama un jeune du coin des vêtements, chaussures
, jouets pour les enfants..... provenant d'un bateau français . Le village est tellement grand qu'en quelques minutes nous tombons sur le personnage. En réalité Obama est un surnom il rêve des USA ,il vit ici avec sa famille, sa mère tient une petite boutique,où elle vend les denrées de première nécessité , et le soir elle fait restaurant.

Obama au comptoir

Ils habitent dans des petites habitations sommaires sur le bord de plage

Ici il n'y a ni eau ni électricité..... il faut faire avec les moyens du bord. Pour l'eau ,c'est de la récupération d'eau de pluie dans des citernes, et pour  s'éclairer, c'est encore archaïque, ça va de la bougie, en passant par la lampe à pétrole pour les plus démunis, panneaux solaires et quelques LED pour la classe moyenne, et un groupe électrogène chez les nantis (2 en tout !)
Ça ne les empêche pas de vivre tranquillement,  mais on sent  une espèce de lassitude sachant que le lendemain sera pareil que la veille.
Évidemment nous sommes conviés à venir manger au restaurant de sa mère le soir, chose que nous pouvons difficilement refuser.
A 19h pétantes nous débarquons sur la plage, nous remettons à Obama la deuxième partie de la cargaison, et nous allons nous installer au restaurant. La table est bien dressée , et nous aurons droit à un repas aux chandelles. La lumière des 4 bougies étant  un peu faiblarde, j'accroche ma lampe frontale à une poutre pour quand même voir ce que nous mangeons.
Au menu : salade chou carotte, poulet grillé accompagné de riz et de bananes et une bière en boisson.
L'ensemble était fort correct vu l'isolement du lieu






Le lendemain pour mieux connaître l'île nous partons faire une petite randonnée à l'intérieur. Nous comprenons pourquoi Chatam Bay est aussi isolée du restant de l'île.Il n'y a au départ qu'un sentier d'environ 2km même pas carrossable par un tout terrain tant c'est raviné et accidenté qui rejoint ensuite un chemin en ciment. Il y aurait un travail de Titan à réaliser pour que des voitures puissent y passer, les gens s'en accommodent, et tous les transports se font par voie maritime.
La grande route...
Nous grimpons jusqu'au point culminant le temps de faire une paire de photos ,et nous revenons sur nos pas pour revenir au mouillage.
Panorama sur Clifton et les Tobago Cays
Avant de regagner le bord, on fait un petit stop au troquet pour boire une bière fraîche, et discuter un peu avec les habitants . Ils sont tous sympas, partagés entre les croyances religieuses, le rastafarisme,le rhum et le chichon,tout ce mélange donnant une ambiance Peace and Love pas désagréable.



Bien que le mouillage soit sous le vent de l'île et que l'eau soit plate, nous recevons régulièrement des rafales tombant des hauteurs d'une rare violence. Strong gust comme le dit un guide nautique anglais,je ne le contredirait pas !L’éolienne s’emballe, le bimini claque, le bateau prend de bons coups de gite, la chaîne donne de grands coups de rappel finalement ce n'est pas aussi confortable qu'on pouvait l'espérer. Après une mauvaise nuit nous décidons de revenir sur Clifton où nous ferons lundi la clearance de sortie pour partir sur Carriacou dépendant de Grenade



dimanche 27 mai 2018

Tobago Cays



De Mayreau aux Tobago Cays il n’y a qu’un pas que nous avons franchi au moteur puisque le vent était en pleine figure . L’arrivée par la passe nord ne présente aucune difficulté, le traceur et la couleur de l’eau sont toujours les deux éléments à prendre en compte.

Vu notre faible tirant d'eau nous nous avançons vers la barrière et nous mouillons face au large, pour la ventilation pas de soucis il y a constamment entre 17 et 22 kt ,en contre partie nous avons pas mal de clapot et nous nous rendrons  compte par la suite qu'il augmente avec la marée.
Dans le bleu , nous avons toutes les nuances......
Sapèto'Q mouillé derrière la barrière des Tobago Cays



 
    l'eau est limpide , on a l'impression que le bateau est suspendu au dessus du sable

Nous sommes évidemment allés faire du PMT (palme masque tuba), sur la barrière de corail. La faune marine y est bien présente,nous avons pu voir des quantités de poissons de toutes les couleurs, des raies léopard (elles sont mouchetées) et même à 2 reprises un joli requin à la grande joie de flo!  Malheureusement je ne peux pas joindre de photos nous n'avons pas d'appareil étanche..

L'endroit semble idyllique, la réalité est un peu différente.... car suivant le cadrage des photos on peut leur faire raconter n'importe quoi !! voyez la suite.

La réalité c'est que nous étions au milieu de 38 catamarans et pas des petits !!! tous entre 40 et 62 pieds. A raison d'une moyenne de 6 personnes par bateau faites le calcul......... Entre les kites surf, les annexes,les bateaux ça devient compliqué de se baigner sereinement. Pour la tranquillité sonore il faudra repasser les loueurs semblent s'être donné le mot pour installer des grosses enceintes dans les cockpits. En fin de compte c'est la cacophonie,on se croirait à la foire du Trône !! de l'agitation partout et encore une fois c'est la basse saison !
Ce qui me surprend le plus c'est que l'endroit est classé "réserve naturelle" il va falloir que l'on m'explique je n'ai pas du tout. comprendre.
Nous quittons Les Tobago Cays avec de belles images gravées dans nos mémoires, mais aussi soulagés de quitter tout ce tumulte.













mardi 22 mai 2018

Carénage à l'eau

Les antifoulings étant certainement de plus en plus écologiques mais de moins en moins efficaces, il vous sera certainement nécessaire de faire un ou plusieurs nettoyages mécaniques en cours de saison .... surtout si vous naviguez danss des eaux chaudes Il vous faudra prévoir un petit attirail pour faire ce travail sans trop de fatigue.
Tout d'abord une ventouse, pas celle pour déboucher les chio...... mais une servant à transporter les carreaux et les vitres avec une bonne poignée..Avec cet outil vous allez pouvoir vous accrocher à la coque mieux  qu'une arapède, et vous n'aurez plus besoin de palmer pour rester à proximité du bateau, gros gain en fatigue et en temps.Pour s'immerger assez profond placer la ventouse le plus bas possible se tirer vers le bas ensuite lever le bras pour continuer la descente. Sur mon bateau 1.55m j'arrive jusqu"au bas de la quille.
Pour un premier dégrossissage, utiliser une spatule large inox utilisée par les plâtriers. Première précaution !!! bien arrondir les angles pour éviter de faire des rayures
Si possible accrocher un petit flotteur avec un bout sur le manche pour éviter de la perdre si par mégarde elle s'échappe des mains.
Un premier passage avec cet instrument va faire sauter toutes les balanes et petits tubes calcaires ressemblant à des vermicelles.
Ensuite pour faire partir les algues filamenteuses ,utiliser des tampons abrasifs fixés sur un support avec une poignée. Suivant la couleur,le grain est différent

 Il faut doser la pression correctement, car le but est d'enlever tout ce qui est accroché sur la coque, mais quand même laisser de l'antifouling........











lundi 21 mai 2018

Mayreau

Pour passer de Canouan à Mayerau, il  n'y a que quelques milles, nous nous contentons d'envoyer le génois ,le temps de dire ouf et nous voilà arrivés à Salt Whistle bay.
L'endroit est sympa , mais déjà bien rempli par de gros catas de location, et par la suite d'autres viendront se rajouter, Sarcelles sur mer !!!et comme en ville entre voisin on s'ignore........
petits catas de loc à Salt Whistle Bay



La nuit sera relativement calme , le vent nous laissera tranquille mais une houle venant par le travers va rendre le mouillage rouleur.
Cela ne nous empêchera quand même pas d'aller arpenter l'île. Ici il n'y a pas de village , juste quelques boutiques de souvenirs, et un supermarket qui se résume à quelques étagères  avec du thon en boite, corned beef, pâtes, riz, pas de quoi préparer un bœuf strogonoff. Nous traînons un peu sur la plage pour admirer le contraste des couleurs vives des barques et des tissus avec le bleu de la mer
Speed boat et Sapèto'Q à Salt Whistle bay
Un "bateau pays" viendra encore rehausser le décors en passant au large.


En traversant ensuite une belle cocoteraie, nous passons  directement sur la plage au vent. Ici comme sur les autres îles ,les sargasses s'accumulent en énormes tas malodorants quel dommage.

Quelques centaines de mètres plus loin la plage est propre ça a tout de suite une autre allure.



le sable est rosé assez surprenant....et au loin les fameux Tobago Cayes


Après la plage , nous partons vers les hauteurs où domine la chapelle construite par le père Divone d'où on a une vue magnifique sur  le lagon au vent de Mayreau "The pool"et les Tobago Cayes





dimanche 20 mai 2018

Canouan

Un bon Alizé 15/20 kt bon plein nous a porté rapidement sur Canouan où nous avons mouillés dans la baie principale. Le soleil a daigné briller fort, pour nous permettre d’observer tout un dégradé de bleu.
 
Nous n’avons pas tardé à partir à la découverte de cette nouvelle île. D’un petit coup d’annexe nous arrivons sur la plage, nous prenons la précaution de l’attacher à la barrière d’un bar,bien sympa.


mouillage de Canouan

 

Nous parcourons la rue " principale "  où il n’y a pas grand chose...... et nous montons vers le sommet de la colline d’où nous aurons une vue surplombante des Tobago Cayes. Des locaux bien gentils nous font rentrer sur leur terrasse d’où la vue est totalement dégagée.



Sur le chemin du retour , notre odorat se met en alerte,en passant devant un barbecue. Nous sympathisons rapidement avec Harvey le grilladin, et nous lui achetons une portion de Ribs (côtelettes de porc) bien appétissantes dorées à souhait






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nouvelle "grilladin" à Canouan
 

Après avoir bien plaisanté avec le bonhomme nous reprenons notre virée qui se termine assez rapidement , car il n’y a rien de particulier à voir ou à faire. Nous retournons vers notre annexe, et au passage nous buvons une bière locale au bar en attendant le coucher du soleil.



  
En soirée ,nous allons subir de très violentes rafales de vent si bien que je me décide de remettre 5m de chaîne supplémentaire, il y en avait déjà 30 sur 4m de fond mais on ne sait jamais......
Bien content de pouvoir dormir sur mes deux oreilles je reviens vers le cockpit et c’est là que je me rends compte que l’annexe est retournée avec le moteur dans l’eau !!!! L’annexe avait déjà jouée au cerf volant en Grèce mais sans le moteur ! En 40 ans de navigation c’est la première fois que nous avons ce type d’incident, les rafales devaient vraiment être très fortes. Pour éviter tout problème supplémentaire, je bloque l’éolienne qui tourne à tout berzingue.
Après un grand rinçage du moteur à la douchette, je vais me coucher en sachant que le lendemain matin de la mécanique va m’attendre.
Après le petit déjeuner je m'y mets: vidange du réservoir, démontage du carbu ,nettoyage de la cuve pleine d'eau,injection d' huile dans le cylindre, séchage de la partie allumage, remontage de l'engin , et après quelques coup de lanceur, et toussotements le voilà reparti.