dimanche 31 mars 2019

Les jardins de la Reine Cuba


C'est un long archipel qui s »étend du S/E vers le NW sur environ 80 milles. Il y a beaucoup d'îles et îlots, mais beaucoup sont inaccessibles par manque d'eau. A Santiago, nous avons eu la chance de rencontrer Corentin qui venait d'y passer avec son bateu le Sawat Di et qui nous a donné de précieuses indications. Nous allons donc suivre ses conseils et passer par l'extérieur,en s'arrêtant aux endroits qu'il nous a conseillé.


 
Nous nous élançons , pour une trotte de 60 M . Les conditions sont idéales, vent de travers 15/17 kt nous filons sur une eau plate à 6,5/7 kt. Nous atteignons plus vite que prévu l'île de Caguama,et heureusement car l'approche est un peu délicate.....a ½ M de la côte il n'y a déjà plus que 2m d'eau.
Moteur au ralenti , flo dans l'étrave ,nous avançons très lentement vers le refuge des gardiens. Le sondeur est à 1,5m, il ne doit plus y avoir beaucoup d'eau sous la quille. Je m'équipe pour aller voir, effectivement il ne reste pas grand chose !!! et le fond est caillasseux, l'ancre tenue juste par la pointe, ce n'est pas top !!
Quelques minutes plus tard , une barque vient vers nous, je m'attends à la visite des gardes- côte..... venant nous chercher des noises. Il s'agit en réalité des gardiens du parc qui viennent nous souhaiter la bienvenue et qui nous invitent à boire de l'eau de coco. Une rapide discussion technique sur les fonds me permet de savoir que nous sommes à la limite du riff et qu'en avançant un peu plus nous allons retrouver un poil plus d'eau , mais surtout qu'il y a des herbiers avec des tâches de sable.
Après avoir mis un peu d'ordre, nous mettons l'annexe à l'eau et nous posons pied à terre.

Nous découvrons le lieu où vivent les gardiens, simple et bien entretenu, de quoi passer des journées paisibles




En plus d'un chien , de nombreuses iguanes viennent tenir compagnie aux gardiens , elles ne sont pas farouches, mais elles ne se laissent pas attraper. Le bruit des gamelles les fait accourir , elles ne sont pas si bêtes que ça !! elles se précipitent pour manger les restes de nourriture des gardiens.







Nous faisons plus ample connaissance avec les gardiens qui apprécient que je parle Espagnol , car ils ne parlent pas de langues étrangères ce qui ne favorise pas les échanges. Après avoir bu l'eau de coco , nous leur laissons quelques bières fraiches qui font briller leurs yeux. Je leur explique que nous allons revenir au bateau pour le déplacer et nous rapprocher du bord tant qu'il fait encore un peu clair , mais que nous repasserons le lendemain matin. Si ,si vienen a beber un café..... Rendez vous est pris.
Nous remontons l'ancre et effectivement en s'approchant nous passons sur des herbiers avec 1,9m d'eau . Nous visons une tache de sable, impec en plein milieu. Au moins nous passerons une nuit tranquille sans entendre la chaîne se frotter sur les caillasses.
Le lendemain matin nous décalons un peu le rendez vous « café » Un vilain vent de SE s'est levé et monte à 20kt. Nous ne sommes plus du tout à l'abri le bateau commence à faire des bonds et vu le peu d'eau je suis un peu inquiet. Les prévisions météo ne prévoyaient pas de vent dans cette direction, et c'était juste car 1h et demie plus tard le vent revient de NE beaucoup plus léger.
Nous partons donc à terre rassurés, nous étions attendus le café est prêt. Cette fois nous avons apporté une bouteille de vin ,ils sont ravis. Nous discutons beaucoup, ils nous racontent leur vie sur l'île , le doyen y est depuis 12 ans. Ils ont une vie saine, mais sont séparés de leurs familles 15 jours par mois pour un salaire équivalent à 20€ !!
En dépit de leur pauvreté, leur gentillesse est immense, ils nous invitent à partager leur repas. Nous ne pouvons pas refuser, mais avant de passer à table nous allons marcher un peu sur la plage déserte.







Cayo Caguama




De retour à la base, nous sommes invités à passer à table. Au menu riz ,courge et chiquetaille de langouste. Nous sommes gâtés !!







En fin de repas nous n'avons plus qu'une chose à faire, les inviter en soirée pour l'apéro.
Dans l'immédiat nous nous équipons pour aller plonger sur les cailles. Avec l'annexe nous partons à un mille au large avant de trouver des fonds de 5/6m avec de magnifiques coraux et des tas de poissons de toutes les couleurs.
Nous avons juste le temps de nous doucher , que l'équipe des gardiens arrivent. Ils ne viennent pas les mains vides . Ils nous ont apporté des cocos pour l'eau et 3 magnifiques Pargues. Nous attaquons de bonne heure l'apéro, ici ils carburent au rhum et la bouteille prend une belle claque. Ils apprécient particulièrement le Bologne. Nous parlons pêche, des différentes techniques, des poissons. Je comprends assez rapidement que nos amis ont peu de matériel à disposition, et pour les remercier de leur générosité,nous leur préparons un petit assortiment de fil ,plomb et hameçons,fil acier d'inox …. pour résister aux dents acérées des barracudas (ici il n'y a pas de ciguatéra et ils sont consommés) . Les rapalas et poulpitos ne trouvent pas preneur,évidemment ils n'ont qu'une barque avec des rames. Nous leur sortons également des fonds de cale une bouteille de Bologne qu'ils dégusteront à notre santé.
Au crépuscule , nous nous quittons un peu émus, en quelques heures nous avons pu nous comprendre et nous apprécier tout en étant de deux mondes totalement différents.


Le matin suivant nous levons l'ancre de bonne heure pour aller jusqu' au Cayo Caballones , pour nous rendre à un mouillage indiqué par notre ami Corentin. Arrivés sur place nous ne trouvons pas ce qu'il nous a décrit, nous avons beau tourner un moment ça ne colle pas ,
nous pensons qu'il y a du y avoir erreur sur la position du mouillage. Nous repartons du coup vers le canal Caballones où nous avions vu des bateaux au mouillage en passant devant.
Nous trouvons un mouillage correct sur des herbiers avec 2,5m d'eau. Je vais vérifier l'ancre , je m'éloigne un peu du bateau pour voir ce qu'il y a autour , et je tombe sur de belles patates de corail.Je repère rapidement quelques belles langoustes qui viendront finir dans nos assiettes pour faire l'apport en protéines de notre repas....






Nous passerons la journée tranquillement ,en partageant notre temps entre l'exploration des fonds sous marins et balade à terre. Pour la journée suivante, les prévisions météo ne sont pas bonnes pour la nuit, vent de secteur N 25 kt en plein dans l'axe du chenal ….. Nous allons donc voir derrière la pointe de l'île où il y a des bouées si l'abri peut être meilleur.
Nous allons nous mettre sur une bouée de bonne taille, le cordage également , mais en plongeant je me rends compte que le cordage est pris sur un anneau soudé sur une tige d'acier de 8 ou 10 mm !!! et comme le veut le dicton : nul n'est plus fort que son point le plus faible , j'estime que passer la nuit sur la bouée présente plus de risques que de revenir au mouillage , car en cas de casse le bateau ira sur les cailles qui sont sous le vent a peu de distance.
Après avoir plongé sur ces fonds magnifiques , où nous avons vu toutes sortes de poissons
coralliens , des barracudas, des raies, un petit requin , et sauvé des quantités de lambis tombés dans des trous ,nous sommes retournés au mouillage. Prévoyant l'arrivée du vent, nous avons mis 40 m de chaîne sur 2m d'eau ,vérifié que l'ancre soit bien plantée. En cas de dérapage nous avons 300m avant d'aller au sec de quoi voir venir. Cette fois la météo est juste et le vent de N rentre en début de nuit et s'établit à 25 kt avec des rafales à 30. La situation devient inconfortable mais pas critique, des vagues déferlent sur la coque, nous nous reposons mais sans dormir. Vers 1h du matin le seul voilier au mouillage avec nous dérape en venant dans notre direction. Argh !! On allume le moteur en sécurité. Heureusement l'équipage ne devait pas dormir non plus, et après un petit moment de cafouillage, l'ancre est remontée et le bateau s'écarte et s'en va vers le large...... Ouf !
Du coup la nuit va se finir en faisant des quarts de mouillage, ça faisait bien longtemps que ça ne nous était plus arrivé . Dès que le jour a montré le bout de son nez à notre tour nous avons relevé l'ancre et nous sommes partis vers notre escale suivante.
Sous le vent des îlots l'eau était plate, et nous avons filé à presque 7 kt jusqu' à Cayo Alcatracito.
Nous contournons prudemment la barrière de récifs avant de remonter vers le rivage. Il n'y a pas beaucoup d'eau !!! nous approchons très lentement et lorsque notre sondeur affiche 1,4m nous laissons tomber l'ancre. Il reste sous la quille environ 25 cm, c'est vraiment peu , mais ici la marée est quasi inexistante et théoriquement c'est marée basse.
Le mouillage est parfait, le coin sympa, il n'y a qu'un seul petit voilier au mouillage avec un couple de jeunes américains que nous avions déjà croisé l'an dernier en Martinique.
Cayo Alcatracito

En fin d'après midi nous faisons une expédition sur le reef, et à nouveau nous trouvons des fonds magnifiques avec une quantité impressionnante de poissons. Nous passons une nuit vraiment calme pour nous remettre de la précédente.
La journée suivante, nous partons à la découverte de l'île, mais nous sommes rapidement bloqués par la végétation inextricable de la mangrove et nous devons rapidement rebrousser chemin. Nous avons quand même pu observer quelques oiseaux, et des Iguanes qui pullulent dans le secteur.
110458








mangrove Cayo Alcatracito









En cours de journée un GRIB reçu grâce à la BLU me confirme les prévisions météo, c'est à dire qu'à partir du lendemain c'est pétole, et comme nous avons environ 90 milles pour aller à Cienfuegos, je le sens mal de tout faire au moteur. La seule issue est de partir en soiré pour profiter d'un vent de NE 15/20 kt ou d'attendre plusieurs jours ici. Comme nous devons retrouver des amis nous prenons la première option.
A 19h nous levons l'ancre pour sortir avec la fin du jour et en avant. Au début le pied , petit largue 15 kt , puis ça monte on prend un ris et ça continue on roule du génois ,puis on prend le 2ème ris et on continue de réduire à l'avant. Le vent va grimper à 28 kt, rafales 32. On se prend des paquets d'eau sur la figure, les cirés finissent par laisser passer l'eau on est trempé. Deux hublots fuient ,dont celui de la table à carte, l'ordi est baptisé..... et enfin sous le choc des vagues le vaigrage à l'avant se décroche ! On fait le gros dos toute la nuit , et à 8 milles de l'arrivée le vent tombe d'un coup nous obligeant à mettre Teuf Teuf en marche pour terminer jusqu'à Cienfuegos. On est content d'arriver dans cet immense mouillage.


Cuba pratique

 


En arrivant par l'Est et si vous passez par la côte sud, il faudra rester un peu au large de Guantanamo..... il y a une zone d'exclusion dont la limite n'est pas bien définie, elle est différente suivant les cartographies.
Il est également recommandé de s'annoncer en VHF quand on se trouve à une dizaine de milles de la côte, ce que nous avons fait sans obtenir de réponse....

Santiago
Port d'entrée, l’accès est bien balisé donc pas de problème pour y rentrer de nuit. A l'entrée de la passe contacter la capitainerie en VHF sur le 16 (ouverte 24h/24). On vous prendra en charge pour vous dire à quel emplacement vous mettre ,quai ou mouillage. Ensuite vous n'avez plus qu'à attendre la visite des officiels.



Le médecin  quivous pose quelques questions pour savoir si personne n'est malade.
La douane, qui visite sommairement le bateau
Et la Capitainerie
L'accueil est courtois, on peut reprocher cependant la longueur des formalités, il ne faut pas moins d'une bonne heure et demie pour en venir à bout.
Pour le droit de navigation, les deux visas nous en avons eu pour 205 €, les visas obtenus sur place sont plus chers que ceux obtenus dans les consulats....
Pour régler les Euros sont acceptés , au change de 1/1 (pas folle la guêpe). On peut au départ obtenir à la capitainerie des CUC et des Pésos, le temps d'aller à Santiago dans une banque ou une tirette.
Suivant la fréquentation, on peut se mettre à quai s'il y a de la place, 23€ pour 38 pieds ou se mettre au mouillage. Attention celui ci n'est pas gratuit, il nous en a coûté 9,5€/j. Les Cubains ont vite compris le système !! Le mouillage est bien protégé et les fonds corrects.Nous avons passé la première journée à quai pour refaire de l'eau puis nous sommes allés mouiller dans le bras à droite en face du quai des pêcheurs quasiment face au départ de la navette.
En revanche dans la baie de Santiago l'air est gravement pollué par une raffinerie. Vous ne pourrez pas échapper à des rejets de suie et de particules qui se déposent sur le pont et forment des tâches de rouille !! Au bout de quelques jours le pont est dans un état calamiteux, ça fout les boules même sans être un maniaque de la propreté ! Les traces partent avec de l'acide oxalique encore faut il en avoir en quantité suffisante
Monnaie
Un vrai casse tête dans la mesure où il y en a 2
Le CUC 1.10 € (2019 )
Le CUP ou Péso , un CUC vaut 25 Pésos
Suivant les cas on accepte une monnaie ou une autre. Le CUC devient petit à petit la monnaie dominante, en revanche pour régler les petits achats : légumes, transports en bus, pizzas..... tout se fait en Péso il faut donc avoir les deux.
Pour éviter de nous mélanger les pinceaux, nous avons utilisé 2 porte monnaie
A Santiago certaines tirettes permettent d'obtenir des Pésos. Sinon aller dans une des banques sur la place de la cathédrale , changer des euros et ensuite aller dans une CADECA '(caixa de cambio) pour obtenir des pésos)

Eau
Il y a de l'eau au quai mais elle n'est pas potable.
Electricité
Le quai est équipé de prises en 110 et 220
Avitaillement
Au niveau de la marina , il n'y a presque rien... Il y a bien un petit magasin mais en dehors du rhum et des cigarettes on ne trouve pas grand chose, même pas d'eau. On peut se débrouiller avec Pédro ou ses fils pour se faire ramener de l'eau du pain de Santiago.sinon il faut aller à Santiago. Tout le monde les connaît, ils rodent constamment à la sortie de la marina
Gaz
Il est possible de faire remplir les bouteilles de gaz en , s'adressant à Pédro ou ses fils.
Lessive
Toujours par Pédro , sa femme se charge de laver le linge


Déplacements
Il y a différents moyens de se rendre à Santiago.

Le wawa.... c'est le petit bus. Il y a un arrêt juste après l'hôtel où on peut attendre … un certain temps !. Les horaires ne sont pas respectés. Il en coûte 1 péso par personne. C'est le moins cher, mais revers de la médaille,temps d'attente parfois long et bus bondé en arrivant sur Santiago.Ca reste une expérience à faire quand même une fois.
La navette maritime : c'est le top ! On la prend après l'hôtel juste après la zone des pêcheurs. Il y a j un quai où la navette vient s'appuyer pour faire les embarquements , elle repart dans la foulée. On arrive au plein centre ville de Santiago. Le tarif est de 1 CUC.
Enfin le taxi, à prendre devant l'hôtel, pratique mais le plus cher minimum 10 CUC, valable si on est plusieurs à partager le taxi.



Chivirico
A une trentaine de milles de Santiago, ce peut être une bonne escale pour passer une nuit tranquille. Il faut impérativement arriver de jour la passe est étroite et non éclairée la nuit



l'approche se fait en visant une borne blanche sur le rivage. A une dizaine de mètres du bord tourner à angle droit sur bâbord. Quand nous sommes passés, l'extrémité du récif était balisé par des perches. Entrer prudemment les fonds sont moindres que les profondeurs annoncées. Il y a un seuil à environ 1,8m avant de retrouver des profondeurs de plus de 2 m.
le mouillage est très bien abrité, en dehors de quelques cabanes de pêcheurs , il n'y a pas grand chose.



Maréa del Portillo




Lagune bien protégée, l'entrée ne pose pas de problème, c'est large et bien balisé. La première balise au sud est une grosse bouée orange et non rouge. On mouille devant l'ancien dock ,en face des barques de pêche sur des fonds vaseux.
Pour aller à terre mettre l'annexe sur la plagette à gauche du dock.
A proximité de la plage il y a quelques habitations. Les gens vous accosteront probablement pour vous proposer quelques légumes.
En remontant la rue on arrive à une grande antenne qui permet de se connecter en WIFI si vous avez des cartes ETECSA. Un peu plus haut on arrive à la route principale ou il y a quelques petites boutiques . Il ne faut pas compter faire ici de grosses provisions.
De temps à autre la guardia frontéra passe pour vérifier le Despacho, en ce qui nous concerne nous n'avons vu personne.

Cabo Cruz





En venant de l'Est , il faut veiller à rester assez au large et dépasser assez largement la dernière marque rouge , le récif est tout en longueur.... On peut ensuite se diriger vers « la porte » entre la balise rouge et la verte. S'avancer ensuite en direction du phare et mouiller en fonction du tirant d'eau . Fond de sable avec de petits herbiers. La Guarda frontera ne tarde pas à arriver pour vérifier le Despacho. Il est emmené au poste , il faut ensuite aller le récupérer.
Il y a un petit restau au pied du phare où on mange essentiellement du poisson frit et des légumes pour 25 Pésos . Encore faut il que les gardes frontières vous laissent débarquer....... Le second jour de notre escale nous avons voulu y retourner, mais nous sommes tombés sur d'autres gardes frontière qui nous ont interdit d'aller à terre prétextant des manœuvres militaires. Nous avons récupéré nos papiers et nous avons étés raccompagnés jusqu'à l'annexe. !!
Les récifs sont jolis et méritent d'aller y plonger dessus,
Cayo Caguama




Nous avons mouillé devant la base des gardiens du parc national que l'on repère assez bien ,grâce au grand pylône supportant l'antenne VHF . Il faut s'approcher prudemment en surveillant le sondeur et approcher suffisamment pour passer la zone rocailleuse située sur 2,5m et trouver des herbiers sur 1,8/2m.On se trouve encore à plus de 500m du rivage....Ce mouillage n'est tenable que par vent de secteur E/NE
Les gardiens sont adorables, ils viendront vous rendre visite, et vous proposeront de venir visiter leur base.
Comme ils sont vraiment démunis, un peu d'avitaillement, du matériel de pêche , ou quelques vêtements qui ne servent plus seront les bienvenus.

Cayo Caballones


Le mouillage se trouve du côté droit du canal. Abri correct par vent de secteur NE à SE. Il faut s'avancer jusqu'au milieu du Cayo Anclitas et se diriger vers l'Est en avançant prudemment. Quand le sondeur affiche entre 5m et 3m on se trouve sur du sable avec des herbiers. Si on s'approche plus du bord on tombe à 2m sur un fond rocailleux avec des patates de corail, où on peut trouver des bêtes à grandes antennes.
Dans la partie sud de l'anse il y a 2 grosses bouées réservées à des bateaux de plongée.
Dans le canal il peut y avoir de forts courants, on peut se retrouver mouillé vent arrière. Prévoir pour l'évitage s'il y a d'autres bateaux , tous ne réagissent pas de la même façon suivant le fardage , et le type de carène.
Jolies plongées à faire du côté sud ,en se mettant sur les bouées blanches. Valable avec l'annexe.... l'ancrage du bout ( pourtant bien dimensionné) au fond ne m'a pas inspiré confiance pour y laisser le bateau seul.


Cayo Alcatracito
En venant de l'Est ,il faut rester à ½ mille de la terre et longer le reef qui s'étend d'Ouest en Est. Une fois arrivé au point 21°01'78 N /79°19' 52 W, vous pouvez vous diriger vers le Cayo. Attention, les profondeurs indiquées sur les cartes sont supérieures à la réalité, il faut donc avancer prudemment en surveillant le sondeur. Le fond est de sable avec des herbiers, il n'y a donc pas grand risque de taper durement. Nous avons mouillé sur un fond de 1,8m (1,55 de tirant d'eau pour nous). Le mouillage est bien protégé et de bonne tenue. La plongée sur le reef vaut le déplacement.
Des pêcheurs viendront certainement se mettre au mouillage pour passer la nuit. Ils vous proposeront des langoustes ou des poissons, ici la monnaie d'échange est le rhum …. 




Cienfuegos

L'entrée dans la baie ne pose aucun problème, tout est bien balisé , il faut juste faire attention aux nombreuses barques de pêche et aussi aux gens qui se baignent.
Il faut parcourir pas loin de 5 milles pour arriver au niveau de la marina. Un coup de VHF, sur le 16 pour signaler votre arrivée, et vous n'avez plus qu'à mouiller, l'espace ne manque pas !
Les formalités se font dans les bureaux qui sont au départ du quai, il y a un petit ponton pour les annexes, s'il n'y a plus de place on peut la laisser sur la plagette.
Les bureaux du dock master, de la douane et de l’immigration se touchent. Tout se passe assez rapidement.
Avitaillement
Sur place il y a une petite épicerie,fournissant comme ailleurs le strict minimum.
Bar restau
Sympa, prix compétitifs, on peut y manger le midi du poulet frit (quand il y en a) et des frites excellentes pour 3 cuc.
Gasoil
A quai 1 cuc /l (2019)
Essence
Il n'y a pas d'essence , il faut aller avec des bidons à la station sur la grande avenue en allant vers Cienfuegos.
Gaz
Possibilité de faire remplir les bouteilles camping de 3 kg. Demander Augusto, ou au personnel de la marina qui connaissent la personne compétente 4cuc/kg
eau 
 A quai, elle est potable, nous avons quand même ajouté un peu de chlore dedans

Cienfuegos ville
Nous y sommes allés chaque fois à pied, une petite demie heure tranquillou.
Il y a quelques supermarchés et le marché aux légumes. Relativement bien achalandé, et avec un peu de chance on peut y acheter des œufs !!
WIFI
Pas de wifi directement à la marina, mais celui de l'hôtel qui est derrière. Si on mouille assez près en face avec un ampli genre Alfa network,on arrive à se connecter dessus du mouillage. Sinon prendre son matos et aller s'installer dans les fauteuils du bar.
L'hôtel vend des cartes ETECSA à ses clients, on peut en obtenir quelques unes en dépannage si les réceptionnistes sont de bonne humeur....autrement on en trouve sur le grand boulevard dans un kiosque en allant vers Cienfuegos.
Déplacements
De Cienfuegos, nous sommes allés une journée à El Nicho et 2 jours à Trinidad. Le mouillage est de bonne tenue ,il y a suffisamment d'espace pour mettre beaucoup de chaîne, c'est l'endroit idéal pour laisser le bateau pour visiterl'intérieur. Tous nos déplacements ont été organisés par Dario le portier du grand Hôtel sur le boulevard. Rien à redire !!
Il a son réseau de chauffeur de taxi et connait également des Casas particularés sur Trinidad.
Cienfuegos,Trinidad 35 cuc de taxi à partager entre 5 passagers dans un Plymouth des années 50, et 25 cuc la casa Particular.












Marina Hemingway

La marina Hemingway est surtout le point de sortie des bateaux qui remontent vers la Floride et les Bahamas. On peut y faire les formalités d'entrée ou de sortie.
Son nom d'Internationale , n'est qu'un nom, la réalité est autrement différente.....
Quand vous planifiez votre arrivée à Hemingway , soyez sûr de ne pas avoir de vent soutenu de secteur Nord,c'est à dire du Nw au NE en passant par le Nord. La passe est étroite, la mer déferle, elle devient rapidement impraticable .
En venant du large , il faut tout d'abord repérer la bouée d’atterrissage rouge et blanche, ensuite les bouées du chenal se voient facilement.S'avancer ensuite dans le chenal et tourner à angle droit sur la gauche avant la balise rouge et blanche qui en marque l'extrémité.

Avancer sur une cinquantaine de mètres pour vous retrouver au quai de la douane où on vous fera les formalités. Une fois qu'elles seront terminées, il faut prendre contact avec la marina VHF 16 ou 77 et on attribuera une place.

 
La marina est constituée par 4 canaux parallèles , les bateaux se mettent « Long side »
Préparez des bouts d'amarrage et placez les pare battage du bon côté. Une fois à quai , il faudra les régler pour faire en sorte que quelque soit la hauteur d'eau , ils ne passent pas au dessus du rebord où en dessous!!par fort coefficient la marée peut atteindre 60cm.



 Electricité
Il y a des bornes avec des prises Américaines.
Certaines sont en 110 , d'autres en 220 60 Hz
Eau
Prise d'eau sur le quai. L'eau est potable. Prévoyez du temps pour remplir les réservoirs le débit est faible.
Gaz
Il est possible de se faire remplir les bouteilles de camping gaz Se renseigner auprès du dock Master et ne pas être pressé...... 10 Cuc pour une bouteille de 3 kg.
Avitaillement
Sur place il n'y a vraiment pas grand chose.
Une supérette qui fournit le strict minimum. En revanche on y trouve toutes sortes de boissons:eau, eau gazeuse, bière ,jus de fruits , vin, rhum a des prix corrects parfait pour refaire le plein ,c'est juste à côté.
pain
Il y a une boulangerie dans le petit centre commercial en sortant des quais en allant à gauche.
Boucherie
Si on peut appeler ça une boucherie.... On y trouve quelques saucissons et du fromage genre Gouda . Sinon pas de viande, ni même de poulet depuis qu'il y a un embargo du Brésil, Il ne faut pas non plus espérer trouver des œufs qui deviennent une denrée rare à Cuba.
Frais
Il faut aller à Jaïmanitas le village voisin , il y a quelques petits étals où on peut trouver des patates, patates douces, tomates, poivrons, concombres assez facilement. On trouve également quelques fruits : bananes, ananas,mangues, sapotilles, évidemment suivant la saison.
Supermarché
En suivant le grand boulevard, on arrive à un supermarché, on y trouve un peu plus de choses qu'ailleurs..... Supermercado Palco en remontant la rue 188. Il faut compter une bonne demie heure à pied de la marina. Il y en a un second Flores encore plus loin , mais on n'y trouve guère plus qu'au premier
WIFI
Si vous avez la chance d'être dans le canal 2 juste en face de l'hôtel Aquario, on capte son wifi . Evidemment pour vous connecter il faudra acheter les fameuses cartes prépayées à gratter ( pas trop fort) ETECSA. 1 Cuc / h (2019) .Sinon il faut prendre son matériel et aller à l'hôtel, c'est le seul disponible dans le secteur.
Laundry
Possibilité de donner du linge à laver il faut voir avec la capitainerie.
Déplacements
Pour aller à la Havane en Taxi il faut compter environ 20 cuc, il ne faut pas hésiter à négocier, les Cubains prennent tous les touristes pour des Américains !! Pour réserver le mieux est d'en parler au personnel de la marina qui ont leur petites combines avec les chauffeurs. Sinon se mettre à la sortie de la marina sur la grande avenue, en général on n'attend pas longtemps, mais il faut négocier avant de monter et se souvenir que le salaire moyen d'un cubain n'atteint pas 40 €....
Pour passer une nuit à la Havane , il y a des quantités de Casa particular prix moyen 25 Cuc . Pas besoin de réserver ,s'adresser directement aux Casa qui se repèrent par un sigle en forme d'ancre renversée bleue ;











vendredi 8 mars 2019

Cuba


Pour nous rendre à Cuba nous avons décidé de ne pas nous arrêter en République Dominicaine , où il semble y avoir pas mal de corruption.... ,et nous sommes maintenant un peu pris par le temps.
Nous sommes Partis de Tortola avec une météo assez favorable, nous prévoyant du vent portant.
C'est effectivement ce que nous avons eu , quasiment plein vent arrière. Pour ne pas nous fatiguer inutilement nous n'avons mis que le génois. Grand bien nous en a pris car durant la première journée de nombreux grains sont venus mettre un peu de piquant !! Nous n'avions qu'à rouler un peu notre génois et l'affaire était réglée.
 
La traversée du Windward passage a été assez mouvementée. Le goulet entre Haïti et Cuba accélère le vent et nous avons eu un bon force 7 avec la mer correspondante.

 
Après 5 jours de navigation et 720 milles parcourus ,nous sommes arrivés à Santiago de Cuba. Un appel en VHF pour signaler notre arrivée et nous avons étés pris en charge immédiatement par les autorités Cubaines. Tout s'est passé tranquillement, le douanier était sympa et le fait de parler avec lui en Espagnol a du contribuer a rendre l'atmosphère détendue.
Il a fallu quand même pas moins d'une heure et demie avant que toutes les paperasses soient
terminées....La visite du bateau en revanche a durée moins de 10 minutes, le douanier s'est juste contenté de jeter un coup d’œil à l'intérieur, d'ouvrir quelques placards .
Nous sommes restés à quai pour la première nuit, 23€ quand même pour aucun service ,et le lendemain nous sommes partis nous mettre au mouillage sur notre ancre , mais nous devons quand même payer 7€/J.... ils comprennent vite le système les Cubains !!
La marina se résume à un quai , le reste est en état de délabrement avancé.
Le mouillage est bien abrité,pas de risque pour le bateau.


Le seul risque  pour le moment est celui de retrouver le bateau de couleur rouille !! La centrale thermique voisine,n'est certainement pas aux normes concernant la pollution. Chaque soir l'usine balance dans l’atmosphère des fumées ocres avec une forte odeur de soufre. De fines particules retombent sur les bateaux, et rouillent immédiatement !!! En 2 jours le pont est devenu marron!!






La marina se trouve à une quinzaine de km de la ville de Santiago. Pour y aller nous avons pris la première fois un wawa , un petit bus. Vraiment folklo ! Au départ nous devions être une dizaine de personnes à l'arrivée pas loin de 100 ! on se demandait a chaque arrêt comment le pauvre bus allait pouvoir charger les gens qui devaient monter. Comme on dit ça l'a fait mais vraiment pas confortable.




Nous nous sommes imprégnés de l'ambiance Cubaine en déambulant dans les rues de Santiago en repérant un peu les lieux.




Le lendemain nous sommes retournés à Santiago mais cette fois nous avons changé de moyen de transport.. un petit ferry fait la navette 4 fois par jour , l'arrêt se trouve juste derrière le bateau. Il fallait juste le savoir.





Après 30mn de trajet nous arrivons en plein centre ville vraiment impec, pour la somme modique de 1 cuc grosso modo 1 €

 
Cette fois , nous essayons de nous imprégner de la culture musicale Cubaine. Nous avons repéré sur le guide quelques bars musicaux, il nous suffit maintenant de faire la tournée. Nous trouvons rapidement la casa de la Trova où un groupe se produit.

Comme nous ne pouvions pas rester sur une seule impression, nous avons décidé avec les amis de rencontre de retourner le lendemain soir à Santiago pour fêter dignement l'anniversaire de Mélanie. Au programme un petit restau et un bar musical.
En fin d'après midi nous prenons le petit ferry qui nous dépose à Santiago, petit tour en ville ,et direction le restau « Savor Cubana »
Pour nous mettre en appétit , nous commençons par un Mojito , mais comme nous n'avons pas réussi à savoir s'il était vraiment bon ,on en a testé un second. Oui il est bon , nous pourrons en reprendre un troisième ….....

le repas se terminera comme il se doit avec un bon gâteau
Pour terminer en beauté, nous retournons sur le front de mer , où il y a une brasserie communicant avec le bar. Il est immense haut de plafond aéré vraiment top pour se remuer la ceinture.
Nous sympathisons avec les Cubains de la table voisine, et nous voilà partis pour un cours de salsa;


Nous allons suer à grosses gouttes ,heureusement nous avons de la bière à profusion......

En fin de soirée, nous rentrons dans nos bateaux respectifs,en taxi , une voiture d'un age respectable 1948  !! plus vieille que moi, à l'époque on ne connaissait pas encore l’obsolescence programmée !!