lundi 29 janvier 2018

Antigua ,le retour

Nous quittons Barbuda avec un Alizé modéré mais assez mal orienté , et en tenant compte du courant et de la dérive du bateau c’est au près que nous revenons pour arriver à Non Such Bay, où 24 ans plus tôt nous avions finir sur les cayes, à l’époque les moyens de navigation étaient beaucoup plus rudimentaires !
L’endroit a totalement changé. De quelques bateaux au mouillage , on se retrouve presque à Sarcelles sur mer, mais un niveau supérieur ! Il y a foison de bateaux énormes, on se sent bien petit.
Nous aurons pour voisin un voilier d’environ 80 pieds et un Yacht à moteur le King Baby 43m que l'on peut louer pour la modique somme de 175000 $ la semaine  plus les frais divers.... L’équipage se mettra en 4 pour que la jeunesse dorée à bord puisse
profiter des scooters sous marin, des jets ski ,des dériveurs,Kite, et enfin d’un immense toboggan déployé sur le côté.
La baie s’est encombrée de bouées de mouillage, pour permettre à un maximum de bateaux de venir sans dégrader les fonds.......
Question communication avec les autres bateaux c’est réduit au strict minimum, bonjour au revoir..... les temps ont bien changés et j’ai un peu de mal à me retrouver dans ce contexte.

Nous avons continué notre périple en poussant jusqu’à English Harbour, le fief de Nelson. A l’entrée de la baie nous arrivons à trouver une place, avec le vent tourbillonnant encore une fois ce n’est pas facile.
Mouillage English Harbour
 Pendant la nuit les rafales de vent violentes ont fait glisser l'ancre du bateau devant nous.... Au petit matin il ne restait pas grand chose entre notre étrave et sa proue et comme derrière nous avions un catamaran je ne pouvais pas donner plus de longueur à la chaîne Nous avons attendu que les gens à bord se réveillent,et  après avoir mis un tas de pare battage nous avons remonté notre mouillage pour aller nous replacer juste à côté.
Dans la matinée, d’un coup d’annexe nous pénétrons dans le port. La ville a été restaurée ça a de l’allure.





 
En poussant notre marche un peu plus loin nous arrivons à Falmouth harbour, le royaume de la démesure, le fief non plus de Nelson mais des milliardaires de la planète.
Les Yachts sont à touche touche et à moins de 50m tu ne dois pas avoir accès !!


Avec un petit hélico sur le pont ça fait encore plus stylé......


Il faut quand même reconnaître qu’on voit de magnifiques voiliers.
Après avoir été ébloui par autant de luxe nous récupérons notre petite Titine qui nous attend sagement et nous regagnons notre bord, en se disant : qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse....
Nous passons quelques jours de plus au mouillage en attendant que la météo veuille bien s'arranger,car remonter sur la Guadeloupe au près avec 25/30 KT de vent et 4m de creux.. on a déjà donné . Nous en profitons pour poursuivre "le carénage" et malheureusement la moustache revient  bien rapidement. Nouvelle coïncidence, notre voisin de mouillage un sacré bourlingueur a lui aussi connu notre premier Sapèto'Q le Karaté au Brésil. Depuis Yohan avec son petit Damien est allé en Argentine, dans les canaux de Patagonie,  en Géorgie du sud, puis remontée vers le Brésil, les Antilles, il retraversera l'Atlantique au printemps pour revenir cet automne...... Nous allons rester en contact pour essayer de refaire croiser nos routes.


mardi 16 janvier 2018

Antigua Barbuda

La traversée de Deshaies sur Antigua s'est faite à grande vitesse. Nous avons eu un bon Alizé à 15/20 kt au petit largue qui nous a permis de faire 7.5kt de moyenne.
Malgré ça nos amis du Pogo Elsa, nous ont rattrapé et dépassé ....

Douane "Customs" de Jolly Harbour
 Nous sommes arrivés bien avant ce que nous espérions, ce qui nous a permis de faire la clearance sans problème. Nous sommes entrés dans la marina jusqu'au bureau de douane signalé par un grand pavillon jaune. Le petit ponton était libre, nous avons accosté et après avoir mis ma chemise blanche,  et des pompes  bateau... je suis allé me présenter. Comme de Guadeloupe j'avais rempli le formulaire Eseaclear puis envoyé par Internet,
les démarches ont été très rapides. De La douane je suis passé à l'immigration la porte à côté, puis retour à la douane et pour terminer au bureau du port ou on m'a fait payer 30 $C soit en gros 10`€. Il a juste fallu que j'aille à une tirette pour retirer des Dollars Caraïbe, car l'Euro ils ne connaissent pas , et ils ne prennent pas les cartes bancaires.
Nous sommes repartis vers l'entrée de la baie pour mettre le bateau au mouillage, en faisant connaissance avec la faune locale.


Mouillage à l'entrée de Jolly Harbour

Le mouillage s'est révélé très calme, nous avons passé une bonne nuit , et nous sommes partis frais comme des gardons à St Johns .  Avec un " Taxico" en moins de 10mn nous sommes arrivés à St Johns. Rien d'extraordinaire, énormément de Toutous déversés par deux énormes paquebots....  une ville et une ambiance transformées par ce flot de touristes. En s'écartant un peu du port nous avons trouvé un peu plus de local.Nous avons déniché quelques marchands de fruits et légumes dans l'ensemble nettement moins chers que sur la Guadeloupe .

Nous sommes rentrés à Jolly Harbour assez rapidement, mais quand même enrichi d'une connaissance supplémentaire sur l'origine du drapeau national que nous trouvons joli. Je vous laisse découvrir.
Nous avons ensuite changé de mouillage pour passer au nord de la pointe Five Island et venir nous mettre devant une magnifique plage à l'est de Stony Horn. Un hôtel constitué de petits bungalow y est installé et dispose d'un wifi ouvert... j'en profite.


De là nous sommes partis sur Barbuda, petite traversée d'une trentaine de milles éffectée rapidement au petit largue à près de 7kt de moyenne.Nous arrivons sur Coco Point au SE et nous levons le pied à plus d’un mille du mouillage, le secteur est miné de patates de corail...il vaut mieux avoir l’oeil et se concentrer sur la cartographie, le sondeur et la couleur de l’eau. Après une approche prudente nous mouillons devant l’immense plage sur 3m d’eau avec un fond de sable immaculé.
Tout de suite nous voyons les dégâts causés par le cyclone Irma, mais ce n’est qu’en allant à terre que nous nous rendons vraiment compte de la catastrophe.








Le spectacle est hallucinant, les cocotiers sont en majorité cassés, les toitures envolées, maisons explosées, des débris partout........ L’hôtel et les lodges sont réduits à néant !
La population a été évacuée en totalité (1800 personnes) sur Antigua, il n’y en a que 12 qui sont revenues , il faut dire qu’il n’y a plus rien qui marche et que la vie ne doit pas y être facile.
Ce qui est surprenant, c’est qu’on dirait que le temps s’est arrêté, tout est resté en l’état et pour le moment personne ne semble se soucier de Barbuda et de ses habitants.
Que va t’il advenir de cette île, un retour à l’état sauvage ? Qui va prendre le risque d’investir une fortune sur une île qui n’a que 4m de hauteur moyenne avec les problèmes climatiques actuels.
La terre se venge  !  (contrepèterie)
En ce qui nous concerne le séjour a été agréable, nous avons passé quelques jours avec nos potes du Pogo, puis après leur départ nous nous sommes retrouvés seul au mouillage avec 20km de plage pour nous, pas de problème pour trouver une place où étendre sa serviette de bain.
On s’est vite pris pour des Robinson Crusoé.



Après 4 jours passés dans ce paradis (pour nous) nous sommes revenus sur Antigua en passant par l'Est afin de découvrir de nouveaux mouillages.


lundi 15 janvier 2018

Malendure Deshaies Guadeloupe

Le mouillage de St Louis  nous a beaucoup plu même si par moment une houle traversière  nous rendait la vie un peu difficile. Nous quittons le mouillage pour une petite navigation de 35 milles pour nous rendre dans la baie de Malendure.
La première partie s'est faite au portant avec un bon vent d'Est , puis arrivé à la pointe du vieux fort le vent s'est totalement inversé, il est passé au Nord ouest et nous avons terminé au bon plein avec un vent capricieux...... jouant à cache cache. En cours de route nous avons du sortir les cirés,quelques grains sont  venus pimenter notre navigation, mais nous ont offert de magnifiques arcs en ciel.Je me suis fait un petit pense bête  : arc en ciel sous cumulo, bientôt pluie sur le museau !!!!
Nous arrivons en fin d'après midi à Malendure, où nous passerons une nuit paisible.
Le lendemain matin nous plongeons autour du bateau à la recherche de tortues marines , nous finissons par en trouver une grosse ,puis une plus petite broutant tranquillement les herbiers du fond.
Ensuite ,une virée palmes,masque ,tuba sur l'ilôt Goyave qui est une  réserve. On y verra pas mal de poissons , mais aussi beaucoup de corail cassé.
Le jour suivant ,toute petite navigation de 9 milles jusqu'à Dehaies. La baie est vaste,mais vu le nombre de bateaux nous avons du mal à nous trouver une place. Le pire c'est le vent tourbillonnant. Au début de la nuit nous entendons un petit Hello. On passe la tête par la descente et là surprise!!!notre arrière est à peine à 2m de celui d'un catamaran qui était au départ à bonne distance sur notre travers.Nous reprenons quelques mètres de chaîne ,nous sortons tous nos pare battage, mais nous ne sommes plus en confiance , la nuit sera morcelée pour vérifier que tout va bien et encore par des grains avec de grosses bouffes de vent.
Au petit matin une bouée (pour une fois gratuite) se libère, nous relevons rapidement notre mouillage et nous allons nous y mettre. On a fini de jouer au chat et a la souris avec les voisins , mais un autre commence......... comment faire pour que la hampe de la bouée ne vienne pas cogner sur l'étrave ? à l'heure qu'il est on n'a pas encore trouvé de solution valable, mais j'ai enfin compris  à quoi devait servir le bout de chiffon autour de l'anneau.



mouillage de Deshaies vu des Hauteurs






















Panoramique du mouillage de Deshaies




Notre séjour à Deshaies nous a permis de rencontrer le bateau Tamataï, dont les propriétaires Séverine et Sylvain nous ont dit qu'il connaissaient un autre bateau du nom de Sapèto'Q, un Karaté !!!! Vraiment incroyable ils sont potes avec Jef qui nous avait acheté notre premier bateau. Nous le rencontrerons probablement aux anses d'Arlet où il est basé, mais pas le bateau car il l'a revendu au Brésil pour acheter un catamaran.
Et pour terminer vérification du dicton au mouillage de Deshaies avec un bel arc en ciel sur l'église...










mardi 9 janvier 2018

Marie Galante

Après le Gosier nous pensions aller sur la côte ouest de la Guadeloupe puis filer sur Antigua. Finalement nous avons changé le fusil d'épaule, nous partons sur Marie Galante pour rester un peu plus longtemps avec Cécile et Romain et leur Pogo. Cela nous permettra de passer 3 semaines ensemble au lieu de se courir l'un derrière l'autre.
Nous faisons un traversée rapide au bon plein avec 18/23 nœuds de vent, avec un ris dans la grand voile et le génois roulé à moitié. Quelques paquets de mer monteront sur le pont, qui seront rincés presque immédiatement par l'eau déversée par les grains qui ne nous lâchent toujours pas.....
Nous mouillons dans la grande baie de St Louis sur 3m fond de sable, et nous sommes bien abrités sans houle, que demander de plus.
mouillage Marie Galante Saint Louis

Le mouillage est vraiment vaste et nous ne serons pas gênés par le voisinage.Nous partons rapidement à la découverte du village et des environs.


Le village de St Louis est vraiment tranquille, à la limite un peu trop.... nous en faisons rapidement le tour en repérant les endroits stratégiques, épicerie, boulangerie, marché, arrêt de bus, quelques maisons traditionnelles attirent notre regard






Nous partons ensuite vers la sortie de la ville en direction d'un point de vue. Quelques centaines de mètres suffisent pour se sentir en pleine campagne.





Les animaux de compagnie montent la garde dans les jardin et mieux vaut ne pas s'y aventurer.......
Pour aller un peu plus loin dans l'exploration de l'île , nous louons une voiture avec l'équipage d'Elsa le Pogo de Romain,et Cécile accompagnée de sa maman Claire.
Les premières étapes se font sur la côte nord bien exposée au vent ce n'était pas top pour la baignade , mais les sites sont magnifiques.
Gueule grand gouffre




Nous poursuivrons vers l'Est en passant par d'anciennes fabriques d'indigo, il ne reste plus que quelques murs de pierre (circulez il n'y a rien à voir)...... et nous arriverons à l'anse Feuillard une magnifique  plage de sable teinté de rose.


Pour le midi un petit pique nique à Capesterre
clôturé par un petit café dans un troquet sur la plage.
Nous finirons la visite de l'île en passant par l'intérieur après être passé par la maison Murat ancienne exploitation sucrière


vendredi 5 janvier 2018

Guadeloupe Gosier

Bien que la Désirade soit une île magnifique et que nous y ayons passé du bon temps il a bien fallu se résoudre à rentrer sur St François pour retrouver le bateau .
Le temps de refaire un peu d'avitaillement en frais, et le plein d'eau ,nous étions prêts à repartir. Nous avons largué les amarres et pris la direction de la passe. Avec le bon vent d'Est/Sud Est la sortie était encore plus impressionnante que l'entrée. Il a fallu pousser un peu sur la manette des gaz pour passer les vagues en espérant que le moteur ne tombe pas en panne à ce moment là.
Tous s'est bien déroulé,  nous avons juste envoyé le génois à l'avant et nous avons mis le  cap vers Pointe à Pitre. Pendant le trajet, nous avons retrouvé le plaisir des grains...... et on s'est fait rincé copieusement. A hauteur du Gosier, nous avons décidé de nous arrêter, Romain et Cécile que nous avions connu au Cap Vert y étaient mouillés. Nous avons eu vite fait de les repérer avec leur 3m de tirant d'eau leur Pogo est toujours mouillé un peu en retrait des autres bateaux.
Ce fut un grand plaisir de les retrouver, et évidemment nous avons parlé de nos traversées respectives.
Le mouillage étant sympa ,nous avons finalement décidé de rester là et nous irons faire un saut à Pte à Pitre ultérieurement rien ne presse.


Sapèto'Q au mouillage de Gosier

mouillage de Gosier vu de terre
Nous profitons  de l'endroit qui est bien pratique , car peu éloigné de Pointe à Pitre. Nous y ferons un saut surtout pour passer chez un shipchandler à la marina pour  acheter quelques bricoles à remplacer sur le bateau. Le soir la ville s'anime c'est l'approche du carnaval et des groupes de Batucada répètent leurs morceaux,on sent la fièvre monter. Question approvisionnement ce n'est pas mal non plus  il y a un Lidl juste à la sortie de la ville où les prix sont nettement plus bas que dans les supérettes locales. C'est presque parfait, nous faisons une excursion sur l'ilot avec son phare





















mais encore une fois un vilain grain va venir nous gâcher un peu le tableau...... eh oui , il n'y a pas que du sable blanc des cocotiers et du soleil malheureusement !