jeudi 16 septembre 2021

Préparatifs du départ au chantier Aktio

 De Palairos, nous retournons à Prévèza pour nous mettre au mouillage. L'endroit est calme et nous pourrons tranquillement commencer à désarmer le bateau.


Nous profitons d'un calme plat pour enlever la grand voile et la plier . Voilà déjà une bonne chose de faite car avec du vent c'est une autre histoire. Dans la matinée nous nous rendons à la gare routière pour réserver les tickets de bus pour Athénes.

Une fois réservés nous rentrons au bateau ,et Flo se met à la recherche d'un vol de retour.

Assez rapidement elle trouve un vol Athènes Montpellier pour 130 € ce qui est assez raisonnable, et cela nous permettra de passer 2 jours à Athènes pour visiter les musées.

Pour une fois tout tourne rond et nous avançons bien.

En début d'après midi nous recevons un texto d'un ami navigateur Guy rencontré aux Açores sur un petit First 28 . Il nous demande : Où étes vous ? Nous lui répondons  à Prèvèza en Grèce et toi ?

Réponse : je suis dans le chenal j'arrive !!

Ah quelle surprise , nous sautons de joie !! quel plaisir de retrouver des amis un peu partout dans le monde.

Quelques minutes plus tard  Guy vient se mouiller à côté de nous et nous allons le voir d'un coup d'annexe.


Après les embrassades, il nous raconte ses péripéties. Il arrive direct de Messine en 4 jours ,en solitaire et ..... en panne de pilote automatique ! Il s'est bricolé un système avec des sandows sur la barre lui permettant de la lâcher quelques instants et pour se reposer il se mettait à la cape . Sacré marin ! rien ne l'arrête, il est même allé en Norvège avec son canot.

Il est quand même assez fourbu, nous le laissons se reposer un moment avant de bavarder plus longuement.

Pendant ce temps nous continuons à désarmer ,cette fois c'est le génois qui va lui aussi se reposer

Après s'être reposé, une douche bien chaude à bord et un Ouzo voilà notre ami Guy qui pète le feu.

Du coup nous partons en ville  pour lui faire découvrir quelques spécialités Grecque


 Pour commencer la Mythos, 0.5 l servie dans un verre givré.


et les calamars frits, on ne s'en lasse pas !!


Nous passons une excellente soirée, nous rentrons repus et heureux au bateau , nous allons passer notre dernière nuit au mouillage .

Pour ne pas rater le rendez vous de 9h, nous mettons le réveil de bonne heure car nous devons ranger l'annexe et nous rendre au chantier . Sans nous presser, nous arrivons à l'heure juste dans la darse



Après quelques minutes d'attente , un chariot hydraulique a été immergé dans la darse par le plan incliné. Les employés du chantier ont déplacé  le bateau vers l'avant pour le mettre en bonne position, les patins de caoutchouc ont été soulevés pour venir en appui sur la coque ,une fois ces opérations terminées il n'y a plus qu'à sortir le chariot et le bateau de la darse. Simple comme bonjour, efficace et rapide.




Ensuite le bateau est conduit à son emplacement où un ber a été prévu pour sa longueur et son tirant d'eau et en 10 mn le bateau est posé et calé.


Maintenant il va falloir se retrousser les manches , nous avons 4 jours pour "hiverner " le bateau.

On ne sait pas trop par quel bout commencer. Alors on commence par les bouts. Tous les cordages sont rincés à l'eau douce puis mis à sécher.

comme il fait chaud on continue a jouer avec l'eau en nettoyant l'annexe qui devra ensuite être recollée à 2 endroits, après 16 ans de bons et loyaux services Titine commence à fatiguer......surtout au niveau des collages de la toile de fond
Toujours avec l'eau ,grand nettoyage de la baille à mouillage. Il faut vider complètement la baille de ses 2 mouillages et ensuite brosser énergiquement le fond pour le débarrasser de la vase, débris de végétaux et autres saletés qui se sont accumulés.Pour l'hivernage l'ancre et la chaine sont posées sur une palette,c'est encore la meilleure manière pour éviter la corrosion.

Au passage un petit coup de peinture anti rouille sur la pointe qui est la plus sensible à l'abrasion du sable, et voilà on peut passer à autre chose.

De son côté Flo va s'occuper des lessives, il y en a beau coup à faire et bien que le chantier dispose de 5 grosses machines elles sont souvent occupées. Il faut donc faire des allers et retours pour voir s'il y en a une de disponible, ça fait perdre pas mal de temps.

Le second jour pour moi c'est la séquence mécanique.

Je commence par le hors bord. Je le fais tourner une demie heure dans un seau avec de l'eau douce. L’essence est totalement vidangée.Les axes sont graissés, la bougie nettoyée, le piston mis en position haute pour fermer les lumières (2 temps) évitant ainsi l'entrée d'air humide . Ceci terminé un bon coup de WD 40 sur l'ensemble du moteur, et il sera prêt à repartir au premier coup l'an prochain


Ensuite ça sera le tour du moteur in bord?. C'est pratiquement le même protocole.Premier temps rinçage à l'eau douce environ 40mn pour bien le dessaler et le faire monter en température.

J'ai bidouillé un système qui me permet de réaliser facilement cette opération. Un simple T avec une vanne qui me permet de passer au seau d'eau douce. Je n'ai qu'à surveiller le débit du robinet pour que le niveau dans le seau se maintienne constant.


Une fois le moteur bien chaud, vidange d'huile, remplacement du filtre, remise en marche pour faire circuler l'huile neuve et au dernier moment l'eau douce est remplacée par de l'antigel , une fois le seau vide le moteur est stoppé rapidement  le circuit d'eau de mer est donc rempli de glycol qui a un effet anti corrosif. Au redémarrage il faut penser à mettre un seau sous l'échappement pour éviter que le liquide parte dans le sol.

La turbine reste en place , je ne la remplace qu'au début de la saison suivante cela évite d'avoir une turbine avec 2 ou 3 pales restées complétement tordues pendant 8 ou 9 mois .

Ensuite vidange de l'inverseur, et  vérifications d'usages, courroies, niveau liquide de refroidissement,coup de chiffon dans la cale et un petit coup de WD 40 

Les journées sont bien remplies... et nous ne voyons pas le temps passer.

Il ne faut rien oublier..... nettoyer les fonds , rincer les réservoirs et mettre un peu de javel, graisser les vannes, protéger les winchs,  bon j'arrête la liste est trop longue.........


Ppour terminer, une petite montée jusqu'en tête de mat avec inspection du gréement notamment au niveau des sertissages et encore plus attentive pour celui de l'étai. RAS tout va bien. Pour éviter que l'anémomètre girouette passe 8 mois à tourner pour des prunes je le démonte, et je bouche la prise pour empêcher l'entrée d'eau ou de poussière dans les contacts.

 

 

Le bateau a été vérifié du bas de la quille à la tête de mat , on peut le laisser en toute tranquillité.

Il n'y a plus qu'à penser au moment du départ à couper tout le circuit électrique



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