lundi 29 juillet 2024

baie de Dartiza


 Après avoir passé en revue pratiquement tous les mouillages autour de Poros, nous reprenons la route  pour nous rendre dans la baie de Dartiza juste avant Ermioni. Nous y sommes passés plusieurs fois devant mais sans jamais nous arrêter

Après une navigation rapide, nous arrivons dans la baie qui est immense. Nous jetons l'ancre sur un fond de sable. De fortes rafales de vent arrivent parfois mais rien d'inquiétant, ça ne dure pas. Une vérification en plongée me permet de constater que notre ancre est déjà bien enfouie et qu'elle ne bougera pas..

 

 


 

En début de soirée le vent va se calmer,,et c'est à la rame que nous irons sur le bateau de Marcel et Carole pour établir le programme du lendemain. Comme le vent va rester soutenu tout le monde est d'accord pour passer une journée de plus sur place. Le mouillage est vaste de bonne tenue, suffisamment de place pour ne pas être les uns sur les autres que demander de plus. Nous prévoyons une petite randonnée pour aller voir l'ancienne mine, et le village abandonné.

Après une nuit tranquille nous profitons de la grosse annexe de Chrisaloha pour partir tous ensemble à terre.Au départ nous avons quelques difficultés à trouver la route qui mène à la mine alors que du mouillage on la distingue nettement. Finalement c'est en traversant des champs d'oliviers envahis de chardons et en faisant de la grimpette  sur des coteaux escarpés que nous finirons par la trouver.



Une fois la route retrouvée , nous n'avons plus qu'à la suivre pendant une bonne dizaine de minutes avant d'arriver sur le site de la mine.


Nous ne verrons pas grand chose, car tout est sécurisé

 la récompense sera la magnifique vue sur toute la baie.


Après avoir passé deux journées à Dartiza , nous allons sur Ermionie pour refaire quelques courses car il y a un grand super marché bien achalandé. Le choix  n'a pas été des plus judicieux. Bien que la météo nous prévoyait du vent de NE, c'est un bon vent de SE qui s'est levé.... Du coup une belle houle s'est formée rentrant sans aucun obstacle dans la baie. Au mouillage ça a été roulis roula jusqu'en milieu de nuit. Pour nous c'était encore supportable mais les bateaux à quai sautaient comme des cabris en donnant de violents coups de rappel sur les amarres.

Il n' a pas fallu nous prier le lendemain matin pour lever l'ancre et retourner à Porto Kheli où la protection contre la houle est nettement meilleure.





samedi 27 juillet 2024

Mouillages de la baie de Poros

 Cette année , il semble que le Meltem est particulièrement présent et fort à à la hauteur de sa réputation.Nous attendons patiemment qu'il veuille bien se calmer.... Cela arrive parfois mais c'est de courte durée et pour mieux repartir après. De jour en jour nous reportons notre départ vers les Cyclades car nous n'avons pas envie de passer des journées bloqués dans des mouillages à surveiller en permanence le bateau (et les voisins) pour savoir si le bateau ne va pas chasser.Nous avons sur place un ami qui subit ce régime depuis un mois ,et il arrive à saturation au point de penser à écourter son séjour tellement il en a ras le bol . Donc nous n'allons pas nous jeter dans la gueule du loup, et qui vivra verra.

En attendant donc nous restons dans un secteur beaucoup moins venté et nous découvrons et profitons de la quantité des petits mouillages qu'il y a dans la baie de Poros.

Mouillages de la baie de Poros

Nous ne sommes pas déçus, l'eau est assez claire, en journée il y a quelques fois un peu de monde, mais dès la fin de journée tout le monde rentre vers le port de Poros et à plusieurs reprises nous avons passé seul la nuit au mouillage. En fin de compte nous profitons bien de l'endroit, Nous avons aussi  fait des mouillages dans la rade pour venir faire le ravitaillement et aller le soir manger une Pitha dans une taverne sur le port. Nous avons été stupéfaits par la grandeur des bateaux,( pour ne pas dire la démesure !!!) des bateaux qui sont à touche touche sur le quai principal.


 

La nuit c'est tout un spectacle car il est de bon ton d'éclairer les poissons en bleu pour qu'ils voit la vie en rose ....


 



Ce qui surprend également c'est que chaque soir les "figurants" du spectacle sont différents , on se demande combien de maxi yacht il y a dans le secteur .




 


mercredi 17 juillet 2024

Korfos

 Après avoir passé 2 jours au Port d'Aégine, nous voilà prêts à repartir. Nons n'allons pas faire une grande étape juste une 15 aine de milles dans du petit temps. La mer est belle il fait chaud  tout va bien.

En approchant de notre mouillage nous voyons soudainement un feu se déclarer juste derrière où nous allons. Il gagne rapidement en intensité, mais très rapidement de gros moyens sont mis en jeu. Nous voyons arriver 2 canadairs puis 5 hélicos qui viennent écoper dans la baie. Chapeau bas aux pilotes qui manient ces engins ,de vrais virtuoses. La ronde va durer pendant tout l'après midi





Mouillage de Korfos

A la tombée, la ronde s'arrête, et par chance le vent se calme.

Dès l'aube les Canadairs et les hélicos reviennent mais en moins grand nombre le feu doit être plus ou moins maîtrisé.

Dans le courant de la matinée nous faisons un rapide tour à terre pour jeter nos poubelles et racheter un peu de frais au mini market ,il porte bien son nom ,on n'y trouve que l'alimentation de base , mais ça nous suffira pour le moment.

Village de Korfos


La seule chose qui attire ma curiosité sont les vestiges d'un ancienne fabrique d'huile où il reste le moulin et le pressoir.




Le tour étant fait ,nous pouvons quitter le mouillage....

vendredi 12 juillet 2024

Aegine

 Aprèa avoir passé pas mal de temps dans la baie de Poros nous décidons de changer de mouillage tout en restant dans une zone sans Meltem. Nous n'avons pas à aller bien loin au sud de l'île d'Aégine il y a plusieurs mouillages que nous ne connaissons pas. Vu la bonne météo ,nous tentons le mouillage d'Ormus Klipos tout au sud de l'île, il n'y a que 10 milles à parcourir, nous en ferons les 3/4 à la voile et pour le reste il faudra solliciter Teuf Teuf le vent disparait totalement.

Le mouillage est superbe , nous  plantons notre ancre dans du sable sur 8m de fond. L'eau est si claire qu'on arrive à la distinguer du bateau.En cours d'après midi beaucoup de bateau partent vers le port et il n'en restera  plus que 4 à passer la nuit.

mouillage sud Aégine


Passer la nuit........ eh bien non, nous n'avons pas pu y rester !! Contrairement à toutes les prévisions météo un vent de SE s'est levé faisant rentrer la houle dans le mouillage, et on se voyait mal passer une nuit dans un shaker. Nous sommes partis rapidement pour nous replier sur le mouillage le plus SW de l'île Ormus Moriouti La protection était nettement meilleure. Il nous a fallu nous reprendre à 2 fois pour que l'ancre arriver à pénétrer dans le sable très dur.Je suis allé faire un petit canard pour aller vérifier si elle était bien plantée, c'était le cas , me voilà rassuré nous pourrons dormir tranquillement.

Le lendemain le mouillage se remplit, nous sommes samedi et les Athéniens sont en WE, mais il n'y a pas surfréquentation tout le monde arrive à se caser facilement. L'environnement est juste un peu plus bruyant avec les gamins qui jouent dans l'eau.



Dans la matinée nous levons l'ancre pour nous diriger vers le mouillage au nord d' l'île Moni. Quand nous arrivons le mouillage est déjà bondé, plein de vedettes avec des sonos plein pot .... très peu pour nous , du coup nous continuons vers l'îlot Nisis Métopi. Là nous trouvons notre bonheur, l'eau est très claire et les bateaux peuvent mouiller sur plusieurs centaines de mètres il y a de la place pour tout le monde.


Nous profitons de l'endroit avant de lever l'ancre en fin d'après midi pour aller nous mettre au mouillage devant le port d'Aégine où nous passerons la nuit.

Le lendemain matin vers 9 h nous entrons dans le port à la recherche d'une place, avec surprise nous en voyons déjà 3 de libres. Comme dans beaucoup de port en Grèce nous mouillons à l'avant et nous reculons pour mettre l'arrière du bateau à quai. Comme il n'y a presque pas de vent la manœuvre ne pose pas de problème. Après de rapides formalités à la capitainerie, nous pouvons disposer de l'eau courante, un luxe !!!! grande douche dans le cockpit , un brin de lessive,on s'arrose tout en nettoyant le bateau qui commence a en avoir bien besoin.Dans la foulée nous partons au grand super marché qui n'est qu' à une dizaine de minutes à pied avec nos gros sacs à dos et notre Caddie pliant pour les packs d'eau.

En arrivant sur place et après renseignements nous apprenons que la livraison au bateau est gratuite à partir de 50€..... Belle affaire car pour faire le plein nous allons largement dépasser cette somme.En moins d'une demie heure voilà nos courses faites et déposées au pied du bateau.

Dans l'après midi il fait tellement chaud que nous attendons 16h avant de bouger. On continue de rincer le bateau tout en s'arrosant et en fin d'après midi nous allons faire un petit tour à la plagette à proximité des ruines d'un temple pas bien loin de l'entrée du port.


L'eau est claire et il y a peu de monde, il faut marcher à pied au moins 500 m ......



Le jour suivant , nos amis Brigitte et Emile nous quittent pour aller récupérer de la famille sur Athènes. Nous les retrouverons probablement dans le courant de l'été.

Pour ne pas faillir à nos habitudes nous allons à la petite chapelle juste à l'entrée du port,en passant devant le petit port de pêche ,rempli de petites barques multicolores que je trouve magnifiques.

Barques de pêche à Aégine


Entrée du port d'Aégine

dans l'après midi ,réalisation de menus travaux d'entretien, puis direction la plagette pour un bain de mer.Et pour terminer en beauté notre passage à Aégine nous nous offrons des calamars frits et des anchois,un régal.


samedi 6 juillet 2024

Coup de Trafalgar à Poros

 D'Ermioni à Poros nous faisons une petite navigation tranquille par temps de demoiselle. Comme nous commençons à avoir nos habitudes nous nous dirigeons tout droit au mouillage devant l'école navale. Nous lâchons notre ancre sur 5m d'eau avec 30m de chaîne, on a de quoi voir venir.

 

 Nous passons une nuit paisible ,dans la matinée nous partons en ville faire quelques courses. En arrivant sur le quai mon attention est attirée par une grande canne à pêche à l'arrière d'un bateau Autrichien. Y aurait il un radioamateur à bord ? Je toque à la coque et effectivement  Christoph me confirme qu'il l'est . Il n'en faut pas plus pour qu'une longue conversation s'engage et nous nous donnons rendez vous le soir pour aller manger une Pitha .

Nous allons ensuite déambuler dans les petites rues fleuries que nous aimons bien ,en remettant à la fin d'après midi la montée vers les sommets.



 


Après le gros coup de chaleur nous montons vers les sommets dans un premier temps à la tour de l'horloge d'où on a une belle vue sur le rade



Ensuite direction la petite chapelle qui se trouve sur un autre sommet un peu plus haut au dessus de l'école navale.

Et pour terminer la journée nous retrouvons Christoph le radioamateur et Barbara sa compagne pour une virée dans une petite Taverna face au port. Nous avons largement de quoi discuter, ils ont fait un tour du monde en 7 ans et ce sont des navigateurs chevronnés .

Le jour suivant sera largement consacré à l'entretien du bateau et dans l'après midi avec l'annexe nous faisons le tour pour nettoyer ce qui n'était pas faisable au chantier . Vers 18h le ciel se couvre, et nous entendons les premiers coups de tonnerre. La météo avait bien prévu des orages...... par précautions nous ajoutons de la chaine pour arriver à 40m .En peu de temps la situation se dégrade , il se met à pleuvoir, les éclairs nous entourent, j'ai le temps de débrancher l'électronique , et d'un seul coup le vent passe de 10 kt à plus de 50 kt. Je démarre immédiatement le moteur en marche avant pour diminuer la traction sur l'ancre, la pluie tombe à l'horizontale et l'eau est arrachée des crêtes des vagues, c'est impressionnant !!! Au mouillage les bateaux tirent des bords au bout des chaînes d'ancre, des bateaux partent à la dérive , c'est  incroyable. Notre annexe que nous n'avons pas eu le temps de remonter  fait le cerf volant derrière le bateau,évidemment elle se retourne, le moteur est dans l'eau et tout ce qui était dedans : rames , grappin, pompe à eau est perdu ..........

Nous allons batailler pendant plus d'une demi heure  , nous pensions avoir la situation en main, mais un bateau va décrocher,et va dériver droit sur notre étrave.son arrière vient toucher notre davier qui se charge de lui tordre le balcon arrière, et lui "décapiter" le petit moteur hors bord pour ne laisser sur son support que les presses de fixation et l'embase.

Pour éviter la catastrophe il faut se dégager en allongeant la chaîne pour reculer,mais la traction sur le bout fixé sur la chaîne a été si forte que le nœud de taquet est tellement serré qu'on ne peut absolument pas le défaire. Heureusement nous avons un gros couteau prévu pour ces occasions, d'un seul coup Flo a coupé le cordage,ce qui nous permet de reculer de plusieurs mètres évitant des dégâts supplémentaires.

Environ 1/4 d'heure plus tard le vent retombe presque aussi vite qu'il était arrivé. Nous nous en tirons avec le davier légèrement tordu de 3 mm environ ne portant pas à conséquence.

De cette aventure je n'ai malheureusement aucune photo, ni vidéo, nous avions d'autres préoccupations vous comprenez je pense !

Le matin suivant nous avons rencontré l'équipage de l'autre bateau pour échanger les adresses des différentes compagnies d'assurance. Ils nous ont annoncé avoir enregistré la vitesse maximale du vent à 60.6 kt, c'est un record pour la vitesse du vent encaissée au mouillage par le bateau, et nous remercions encore une fois notre ancre qui a su maintenir le bateau dans de telles conditions.

Moteur décapité...
Ensuite il a fallu que je me lance dans la mécanique pour récupérer le moteur qui avait été la tête dans l'eau .Après la 'bataille"une fois le calme revenu j'avais copieusement arrosé le moteur à l'eau douce pour enlever le sel ,mais évidemment ça ne suffit pas. Donc vidage du réservoir, démontage du carburateur.........je vais m’arrêter là car la liste est longue et en fin de matinée le moteur est reparti .Ouf Dans l'après midi nous faisons un saut chez Spyros le schipchandler de Poros. La boutique semble petite, mais c'est une véritable caverne d'Ali Baba où le moindre recoin est utilisé pour y entreposer du matériel. Nous trouvons tout pour remplacer le matériel perdu..




La journée suivante nous la passerons, tranquillement pour récupérer nerveusement en allant faire une virée sur Galatas en annexe. En soirée un bateau passe derrière nous,c'est Sogood avec à bord Emile et Brigitte des amis que nous avions rencontré l'an dernier au chantier. Après une discussion brève, nous prenons rencard pour le lendemain matin et vont se mouiller un peu plus loin. Ça fait toujours plaisir de retrouver des amis en cours de vadrouille.

Le lendemain matin nous passons leur rendre visite et nous nous mettons d'accord pour aller dans une petite crique bien abritée à seulement 3 milles.

Au moment du départ surprise....... nous remontons la chaîne, mais une fois bien tendue rien a faire l'ancre semble bloquée.Flo se met en marche avant lente pour essayer de la décoller , toujours rien !!!

Ce n'est qu'en poussant le moteur à 1800t/mn qu'elle finit par lâcher prise, on lui avait tellement tiré dessus qu'elle s'était enfouie sous plusieurs dizaines de centimètres de boue collante.Malheureusement dans l'effort l'axe du rouleau qui passe sous la chaîne s'est cassé, encore du bricolage en vue.


Le capitaine étant prévoyant, et dont  ses trois maitres mots sont : simplicité ,efficacité ,et surtout
autonomie, la caisse à outils est bien remplie. Un coup de scie pour couper le boulon tordu,ce qui m'a permis d'enlever le rouleau et son axe. Ensuite petite galère pour extraire la partie cassée et pour terminer un coup de taraud pour rénover le filetage qui en avait pris un coup. La boite de boulons, écrous et autres bricoles diverses étant bien remplie , j'ai fini par trouver ce qui me fallait pour pouvoir tout remettre en place, et fin de l'histoire.



Je pense que je vais maintenant pouvoir profiter de la crique qui est sympa et bien abrité, et loin de l'agitation de Poros qui n'est pourtant qu'à 3 milles.

En compagnie de nos amis nous nous rendons à la nage jusqu'à la petite plage, nous restons un bon moment dans l'eau , la tension des jours précédents disparait totalement .

Pour terminer la journée en beauté, nous allons prendre l'apéro chez nos voisins qui se poursuivra par un repas en toute simplicité et enfin par une bonne nuit dans un calme plat.